terroirs

Des terroirs aux origines sédimentaires certaines

Sur la commune de Bonnieux, dans la plaine que traverse la Riaille, un affluent du Calavon qui prend sa source au pied du Luberon, les parcelles situées sur les lieux-dits Moulin Sud et Le Bastidon sont plantées sur des sols  constitués de matériaux caillouteux mais volontiers recouverts de matériaux fins (limons et colluvions).

En face, sur les coteaux les plus au sud de la vaste appellation Ventoux, la géologie est plus complexe. Sur le haut de la colline de la Gardi, commune de Goult, nous trouvons des calcaires en plaquettes dits de Campagne-Calavon, (Oligocène moyen) principal horizon dans lequel existent les gisements à poissons. Juste en dessous, le substratum est constitué de marnes sableuses rouges à lits de galets calcaires de l’Eocène.

Sur les belles terrasses et replats des Patys, entre le chemin de la Verrière et la route départementale D 900 (ancienne route nationale 100, encore appelée chemin Romieu ou Roumieu, une variante des chemins de Compostelle), les sols sont formés de marnes sableuses rouges de l’Eocène, à cordons de galets calcaires, et colluvions empruntées sur place aux mêmes matériaux.

Plus à l’ouest, à proximité du magnifique village d’Oppède-le-Vieux dominé par  les ruines de son château construit au début du 13ème siècle par les Comtes de Toulouse, sur des « molasses »  calcaires du Miocène inférieur, se trouve un horizon marneux très discret surmonté des safres assez résistants du Miocène moyen. Nos terrasses de sables exposées au levant sont disposées sur Brécugne, l’une des collines qui bordent le massif du Luberon et qui forment un alignement entre Maubec et Ménerbes, et dont certaines sont exploitées en carrières de pierre du Midi. 

Mes plus vifs remerciements vont à Georges Truc pour ces précieuses descriptions géologiques que j’aurai incapable de rédiger moi-même n’ayant pas choisi cette option lorsque j’étais en première année de bio à l’université d’Avignon (et je le regrette amèrement, ne serait-ce que pour les sorties sur le terrain).

Climatologie de la vallée du Calavon

Le secteur « occidental » du Luberon est principalement caractérisé par un climat de type méditerranéen.

Différentes nuances climatiques peuvent cependant se faire ressentir, comme une influence de type montagnard (sur Bonnieux notamment) qui se traduit par des hivers parfois rigoureux et un nombre de jours de gel plus important qu’en basse Provence. 

Les précipitations moyennes annuelles varient de 600 à 900 mm. En moyenne, le secteur d’Apt reçoit des précipitations supérieures à 700 mm et la partie orientale supérieures à 800 mm. Mais de grandes disparités existent selon la saison et l’indice de Gaussen révèle une sécheresse d’un à deux mois selon les années (plutôt trois mois cette dernière décennie…. Petit message à l’intention des climato septiques).

Le climat est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps. Le climat méditerranéen de la Vallée du Calavon, malgré sa moindre exposition au bénéfique Mistral, constitue un atout exceptionnel dont on retrouve les caractéristiques dans le profil des vins que nous y élaborons.