LE DOMAINE

Arnia, un domaine en Luberon,
vous souhaite la bienvenue au pays des villages perchés, terre de cultures mêlées, de brassages, où un art de vivre millénaire a été porté jusqu’à nos jours par la civilisation du vin et de l’olivier.

Les vignes du domaine Arnia s’étendent sur une quinzaine de kilomètres, entre Apt et Cavaillon, deux villes fondées par les romains et situées le long de la via Domitia, voie qui relie depuis plus de deux mille ans l’Italie à l’Espagne et qui traversait le Calavon au niveau du Pont-Julien au débouché du défilé de Roquefure.

Réparties sur les communes de Bonnieux, Goult et Oppède nos parcelles surplombent donc la vallée du Calavon (on dit Coulon à partir de Robion), capricieux torrent qui prend naissance dans les Alpes de Haute-Provence pour se jeter dans la Durance et la teinter ainsi de ses eaux couleur ocre. Ocre comme le sont les falaises de Roussillon, village voisin, mondialement connu pour sa beauté mais aussi pour avoir accueilli Samuel Beckett pendant la seconde guerre mondiale.

Ainsi notre territoire est une terre de lumière et de biodiversité, une palette d’artiste composée d’horizons bleutés, d’étendues jaunes comme le sont les champs de blé et de tournesols en fleur,  de rayures violettes dessinées par les rangées de lavandin, de nuages blancs formés par les cerisiers en fleur et d’une mosaïque  brune, verte et rouge lorsque les feuilles de vigne commencent à changer de couleur aux premiers frimas.

Composé de 12,5 hectares de vigne, dont 5,3 ha d’AOC Luberon, 6 ha d’AOC Ventoux (non ne dit plus Côtes… ni pour l’un ni pour l’autre) et de 1,3 ha d’IGP Méditerranée (les anciens vins de pays de Vaucluse), le domaine est à la fois situé sur la partie la plus septentrionale du Luberon et la plus méridionale du Ventoux.

GENèse

Arnia est un domaine viticole de création récente. Une quasi start-up de la viticulture provençale dont l’origine remonte aux débuts des années deux mille. Il y a deux décennies, mon père et moi avons décidé de célébrer le 21ème siècle naissant en plantant nos premières parcelles de clairette et de syrah. Tout au  bas des coteaux que surplombent les villages de Bonnieux et de Lacoste.

 Bonnieux, construit sur un éperon rocheux qui marque l’entrée de la Combe de Lourmarin est souvent qualifié de Mont-Saint-Michel provençal. Face à lui, sur son nid d’aigle, Lacoste. Ancien fief vaudois qui regarde au levant, ce petit village est surplombé d’un château qui appartint au célèbre Marquis de Sade avant de subir les avanies de l’histoire, puis d’être restauré par André Bouer, professeur d’anglais à la retraite et par Pierre Cardin, couturier.

Arnia, un domaine en Luberon, a été créé dans la continuité d’une exploitation agricole familiale orientée depuis plusieurs générations vers le maraichage et l’arboriculture. Sa vocation était alors de produire des fruits et des légumes qui étaient vendus aux grossistes de Cavaillon, pour alimenter les marchés de Rungis, de Lyon, de la Côte d’Azur mais aussi du Royaume-Uni où nos cerises, nos raisins de table et nos melons étaient fort appréciés.

Bien que dans notre famille nous « cultivons la vigne » depuis fort longtemps, nous ne pouvons pour autant prétendre être vignerons de générations en générations. Et encore moins exhiber blasons familiaux, classement officiel, récompenses diverses et variées, diplômes d’excellence et médailles tels que les arboraient les généraux de l’ex-URSS sur leurs uniformes de cérémonie.

terroirs

Sur la commune de Bonnieux, dans la plaine que traverse la Riaille, un affluent du Calavon qui prend sa source au pied du Luberon, les parcelles situées sur les lieux-dits Moulin Sud et Le Bastidon sont plantées sur des sols  constitués de matériaux caillouteux mais volontiers recouverts de matériaux fins (limons et colluvions).

En face, sur les coteaux les plus au sud de la vaste appellation Ventoux, la géologie est plus complexe. Sur le haut de la colline de la Gardi, commune de Goult, nous trouvons des calcaires en plaquettes dits de Campagne-Calavon, (Oligocène moyen) principal horizon dans lequel existent les gisements à poissons. Juste en dessous, le substratum est constitué de marnes sableuses rouges à lits de galets calcaires de l’Eocène.

Sur les belles terrasses et replats des Patys, entre le chemin de la Verrière et la route départementale D 900 (ancienne route nationale 100, encore appelée chemin Romieu ou Roumieu, une variante des chemins de Compostelle), les sols sont formés de marnes sableuses rouges de l’Eocène, à cordons de galets calcaires, et colluvions empruntées sur place aux mêmes matériaux.

Plus à l’ouest, à proximité du magnifique village d’Oppède-le-Vieux dominé par  les ruines de son château construit au début du 13ème siècle par les Comtes de Toulouse, sur des « molasses »  calcaires du Miocène inférieur, se trouve un horizon marneux très discret surmonté des safres assez résistants du Miocène moyen.